Le médaillier Calvet

L'idée de transmettre

Bien que très attaché à sa Bibliothèque personnelle, il souhaita très tôt léguer ses biens au public, pour lui permettre d'accéder aux "Lumières". Ainsi eut-il l'idée, très avant-gardiste, d'une Institution démocratique offrant au public un lieu d'accès à la connaissance. Un souhait motivé par la difficulté, à l'époque, de consulter les ouvrages importants recelés pour la plupart dans des collections privées et dans des bibliothèques religieuses.

Les instruments de la connaissance

"Je soupçonne, je conjecture, je ne prononce point", écrit-il souvent dans ses dissertations. Un précepte qui va au-delà d'une prudence de bon aloi, d'une précaution bourgeoise mais qui s'élève au statut de devise dans l'esprit du physiocrate Calvet. Nous ne trouvons aucune autre affirmation d'un ordre si purement subjectif dans sa correspondance ou dans ses "Œuvres", même à propos des médailles et des monuments romains, qui font pourtant l'objet principal de sa correspondance et de son Cabinet. Non par curiosité, ou fascination aveugle pour une civilisation d'idolâtres, non par spéculations brillantes destinées à éblouir des académies savantes comme chez Barthélémy, mais recherche de la vérité d'un "peuple" pour lequel il ressent une tendresse avouée.