Les débuts d’une collection

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Esprit Calvet constitua de bonne heure une Bibliothèque et un Médaillier. Il collectionne : « autant par goût, dit-il, que pour se procurer des moyens d'études ».

En 1793, lors de la Révolution Française, on tenta de lui confisquer son Médaillier et sa Bibliothèque, mais il réussi à les conserver.

Ce très riche médaillier, comprenait 12 000 médailles à son décès fut constitué au fil du temps mais avec deux acquisitions primordiales.
L'importante collection numismatique du marquis de Calvière après le décès de celui-ci et avec les conseils « pressants » d'un de ces correspondants jésuites, le Père Rivoire, qui lui écrit le 22 janvier 1778 : « Les antiquaires regrettaient encore le Père Béraud, lorsque la Gazette nous a appris la mort de Calvière. N'enrichirès-vous point votre cabinet de cette collection ? Je vous la souhaite ou la laisserez-vous filer à l'étranger ? ». Aubanel, antiquaire nîmois, écrivit également à Calvet en 1805 : « De votre correspondance avec Séguier qui commence en 1760, j'ai vu que vous aviès acquis de belles choses du marquis de Calvière. Je verrai tout cela quand le beau temps me permettra de m'acheminer vers Avignon... »
La deuxième acquisition importante fut celle du médaillier de Lord Inverness « Lady Inverness, femme de Lord Inverness, qui avait suivi à Avignon le prétendant Stuart et y était resté, possédait un riche médaillier qui lui venait en partie de Jacques III Stuart et qui sera acquis plus tard par Calvet » (Extrait de l'ouvrage de Joseph GIRARD « Histoire du Musée Calvet »)

Une lettre de 1804 nous éclaire sur la constitution de cette collection numismatique.
Esprit Calvet écrit au Président de Saint-Vincent : «Ma collection d'antiquités en tous genres s'est régulièrement accrue depuis quelques années par nombre d'acquisitions progressives et rapprochées...outre les cabinets entiers de M. le marquis de Brüe à Aix, de Milady d'Inverness qu'elle devait à la générosité de Jacques II, roi d'Angleterre, du Père Moutte, de M. le marquis de Calvière de M. l'abbé Pichony de Nîmes, fruit de recherches de quarante ans[...] l'achat du cabinet de M. Chapat d'Orange dont il avait fait imprimer un catalogue prétendu raisonné » (ms. 2348, lettre à M. Desnoyers, ancien président au ci-devant parlement d'Aix, fils de feu M. le président de Saint-Vincent d'Aix).

Josserand de Saint-Priest d'Urgel, Exécuteur testamentaire (1958-1997) et 14ième Vice-Président de la Fondation Calvet écrivait :
« En ce qui concerne le médaillier, joyau de la fondation qui porte son nom, nous dirons simplement que 80% des éléments qui le composent actuellement sont le fruit de son héritage ».