Les bibliothèques de la Fondation

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En dehors de la médecine, la grande passion d'Esprit Calvet fut sa bibliothèque. Son ambition n'était pas d'être un grand bibliophile, collectionnant les livres rares ou précieux somptueusement reliés ou de provenance illustre, mais d'avoir à sa disposition des livres de travail. Dans une lettre, il confesse à un de ses amis : « Je suis tendrement attaché à cette collection, elle n'est pas nombreuse mais elle est choisie ; j'y trouve toujours les lumières dont j'ai besoin quelle matière que j'entreprenne de discuter ou même d'approfondir. »

Dans son testament de 1810, il nomme l'institution qu'il veut créer et que Napoléon Ier autorisa : « ma bibliothèque », à laquelle il lègue la totalité de ses collections. Sa bibliothèque était donc au service de son cabinet de curiosités. Elle avait pour fonction de lui permettre de connaître et de comprendre les objets qu'il collectionnait.

Son médaillier constitue le fleuron de ses collections. Esprit Calvet est l'un des grands numismates du XVIIIe siècle.

« Son œuvre principale fut la réunion de son médaillier, qui finit par être composé de près de 12 000 pièces. Il le forma avec les collections entières du marquis de Bruce, d'Aix, de milady Inverness (celle-ci tenait ses médailles de la générosité de Jacques III d'Angleterre), du P. Moutte, du marquis de Calvière, de l'abbé Pichony, de Nîmes, de Chapat et de Saint-Laurent, d'Orange, et enfin avec une partie de la collection d'Ennery. De telle sorte que Calvet lui-même, malgré sa modestie, pouvait se vanter de posséder le médailler le plus beau et le plus complet de France après la Bibliothèque du roi. »

(Labande, Esprit Calvet et le XVIIIe à Avignon, p. 20).